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Interview de Paul Charbit, Président de l’association

Quel regard sur toutes ces années écoulées ?

Paul CharbitLa plupart des colloques perdent en intensité. Vingt ans après, l'ascension est toujours continue, tant en chiffres, qu'en notoriété.... Tant d'intervenants ont voulu participer à cette édition anniversaire, que nous avons été obligés de rajouter une demi-journée !


Un mot sur l'élan du départ ?
J'ai fait ça pour me faire plaisir. Je voulais « transversaliser », créer des passerelles entre les acteurs des mondes différents, de la science, de la philosophie et de l'art... Pour les premiers scientifiques, le fait d'être avec des artistes les surprenait, tandis que les artistes appréhendaient d'être confrontés aux « grosses têtes »... Bref, chacun était resté dans ce qu'il connaissait.
Maintenant, la transversalité est tellement évidente … le fait de mélanger les gens d’horizons divers est passé dans le domaine culturel public.


Qu'est-ce qui vous a le plus touché dans cette démarche ?
Grâce à Jacqueline Picasso qui m'a fait découvrir le travail de ce grand maître, j'ai eu la chance de pouvoir comprendre l’approche artistique. En mélangeant les artistes aux intellectuels du colloque, j'ai voulu avancer dans cette notion d'initiation et permettre au public d'aller au delà du « j'aime ou j'aime pas », du « c'est bon ou pas bon »... Le mélange de créatifs, de penseurs et de scientifiques rationnels permet de créer le déclic.


Et quel est ce fameux déclic qui se produit lors des rencontres ?
Au colloque, chacun, à son niveau, et sur n'importe quel sujet, peut se dire: « Ca y est, j'ai compris comment ça fonctionne ! » et j'estime qu'entre un scientifique, un philosophe et un artiste, la différence est dans le chemin parcouru. Les parcours semblent différents, mais en fait, ce sont des gens qui cherchent les mêmes choses.
Au début, la difficulté était de les faire communiquer entre eux, sans se méfier de ces mondes si dissemblables, sans se sous-estimer l’un l'autre. Maintenant on constate un véritable échange, avec une égalité intellectuelle dans leurs approches.


Propos recueillis par Kate Leconte.

 
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